la misère envahissait nos campagnes.
On entrait dans l'ère industrielle ici comme dans toute l'Europe,et la vie, les vies allaient fondamentalement se transformer.
De tels avantages attiraient sans cesse de nouveaux ouvriers... Une chance à saisir pour un avenir ensoleillé ....
- Calix Prospère CORNET épouse Octavie TELLIER originaire de PIQUIGNY, une des communes où les usines textiles se développent le plus dans la région.
- Ses frères commencent à parler de quitter VAUX pour trouver du travail en ville.
- Calix est vaillant, jeune et moderne, il sait que la campagne ne permettra aucune amélioration de leur vie puisqu'ils n'ont jamais pu économiser pour acheter un lopin de terre à eux... Le jeune couple n'hésite pas à partir pour AILLY sur SOMME
- Nait Argentine qu'ils mettent en nourrice dans la famille à VAUX et qui décéde rapidement
- Nait Céline qui aussi décéde quelques jours après sa naissance
- Nait Théodore Ferdinand, la père de maman Fernande, mon arrière grand père
- Décéde Calix Prospère à l'âge de 30 ans. l'histoire ne dit certes rien de sa vie et de sa mort. Il est ouvrier du textile parmi la multitude des ouvriers. On peut imaginer facilement que les nouvelles conditions de vie : dureté des rythmes de travail, hygiène déplorable dans les ateliers, pauvreté, sous alimentation, et certainement l'alcool, tous ces phénomènes de société qu'ont décrit les sociologues et historiens, expliquent certainement la mort précoce de ce rude travailleur de la première génération a quitter la campagne et son environnement stable.
- Je n'ai pas retrouvé de traces ni au recensement de 1872, ni à Ailly sur Somme, ni à Vaux, ni à Amiens, ni à piquigny. On peut penser que pour Octavie après la mort précoce de son mari, tous ses espoirs pour améliorer sa condition de vie se sont effondrés, elle a dû faire face à l'adversité en travaillant où elle pouvait, quand elle pouvait, tout en élevant son fils.
- J'ai retrouvé Octavie en 1880 lors du mariage de son fils avec Agathe BLANDUREL, à Amiens. Elle habitait alors rue de la Barette avec son père Fortuné TELLIER et son fils.
- La rue de la Barette est une rue miséreuse de Saint Leu, quartier très populaire d'Amiens, dans une petite maison (qui existe toujours).Saint Leu à l'époque était un quartier de misère.
- Elle s'était remariée avec un veuf lui même sans profession, traineur de bistrot