dimanche 5 juin 2011

Une rupture avec les traditions : un choix qui a dû être douloureux





Ils n'avaient pas vraiment le choix tous ces hommes courageux, solidement enracinés à leur village depuis des siècles... Il fallait partir trouver le travail vers ces centres industriels qui s'implantaient à AMIENS et dans les environs.
Une ère nouvelle était née, celle de la mécanisation de l'industrie textile.
Dans les villages, les maisons devenaient progressivement silencieuses, les métiers à tisser des sayteurs se taisaient,  les enfants n'avaient pas d'avenir, car dans le même temps, l'agriculture commençait elle aussi à se mécaniser, le besoin de manouvriers diminuaient, les salaires chutaient. 
la misère envahissait nos campagnes.
Du travail, il y en avait dorénavant à moins de 10 Km à la ronde, dans la vallée de la Nièvre, où un avant-gardiste de l'industrie textile Carmichael avait ramené d' Ecosse  ces nouvelles machines à tisser les "Mule geny". 
On entrait dans l'ère industrielle ici comme dans toute l'Europe,et la vie, les vies allaient fondamentalement se transformer. 
Dans le même temps, les nouvelles entreprises attiraient la population des campagnes par la promesse d'une vie meilleure. Les familles campagnardes allaient enfin avoir des maisons ouvrières en briques avec "tout le confort". on allat en finir avec les chaumières.
De tels avantages attiraient sans cesse de nouveaux ouvriers... Une chance à saisir pour un avenir ensoleillé ....

NB : La filature est attestée à Ailly-sur-Somme à partir de 1841 date à laquelle elle comptait 495 ouvriers, dont 102 de moins de 16 ans et 33 de moins de 12 ans

vers 1854
  • Calix Prospère CORNET épouse Octavie TELLIER originaire de PIQUIGNY, une des communes où les usines textiles se développent le plus dans la région.
  • Ses frères commencent à parler de quitter VAUX pour trouver du travail en ville.
  • Calix est vaillant, jeune et moderne, il sait que la campagne ne permettra aucune amélioration de leur vie puisqu'ils n'ont jamais pu économiser pour acheter un lopin de terre à eux... Le jeune couple n'hésite pas à partir pour AILLY sur SOMME
En 1956
  • Nait Argentine qu'ils mettent en nourrice dans la famille à VAUX et qui décéde rapidement
En 1957
  • Nait Céline qui aussi décéde quelques jours après sa naissance
Le 20 Février 1858
  • Nait Théodore Ferdinand, la père de maman Fernande, mon arrière grand père
Le 26 mai 1859
  • Décéde Calix Prospère à l'âge de 30 ans. l'histoire ne dit certes rien de sa vie et de sa mort. Il est ouvrier du textile parmi la multitude des ouvriers. On peut imaginer facilement que les nouvelles conditions de vie : dureté des rythmes de travail, hygiène déplorable dans les ateliers, pauvreté, sous alimentation, et certainement l'alcool, tous ces phénomènes de société qu'ont décrit les sociologues et historiens, expliquent certainement la mort précoce de ce rude travailleur de la première génération a quitter la campagne et son environnement stable.
De l'enfance de Théodore, on ne sait rien
  • Je n'ai pas retrouvé de traces ni au recensement de 1872, ni à Ailly sur Somme, ni à Vaux, ni à Amiens, ni à piquigny. On peut penser que pour Octavie après la mort précoce de son mari, tous ses espoirs pour améliorer sa condition de vie se sont effondrés, elle a dû faire face à l'adversité en travaillant où elle pouvait, quand elle pouvait, tout en élevant son fils.
  • J'ai retrouvé Octavie en 1880 lors du mariage de son fils avec Agathe BLANDUREL, à Amiens. Elle habitait alors rue de la Barette avec son père Fortuné TELLIER et son fils. 
  • La rue de la Barette est une rue miséreuse de Saint Leu, quartier très populaire d'Amiens, dans une petite maison (qui existe toujours).Saint Leu à l'époque était un quartier de misère.
  • Elle s'était remariée avec un veuf lui même sans profession, traineur de bistrot 
Théodore CORNET s'est marié à l'âge de 22 ans avec Agathe BLANDUREL, elle aussi originaire de VAUX en AMIENOIS


Mais là commence une autre histoire....



photo : usine textile de la vallée de la Nièvre
Illustration du livre d'Hector MALO
"En famille" qui se passe sur ce site (à relire)

CORNET : de VAUX en AMIENOIS au grand chamboulementent


On était de Vaux depuis ...toujours....
Il sembalit que c'était inscrit pour l'éternité !

  • En 1712, Jean CORNET était témoin du mariage de Gourguechon/Gavois.
  • En 1693, Jean CORNET laboureur, de MONCHY FRÉMONT (commune de VAUX) mariait son fils Jean CORNET, laboureur né et Baptisé le 16 Févrer 1651 à Jacquelaine PETIT de cette même paroisse.
  • Le 2 Avril 1697, naissait leur fils Jean CORNET.
  • Le 1er Février 1727, naissait Jean Baptiste CORNET qui épousa le 30 janvier 1751 en seconde noce Françoise LEROY, elle même de VAUX (sa 1ère épouse était Marie Thérése BLANDUREL dont on retrouve les origines à Vaux en 1661. (les BLANDUREL sont de notre branche aussi par la mère de Maman Fernande Agathe BLANDUREL). Il était berger, comme l'était très certainement son père Jean, son grand père Jean, son arrière grand père Jhean.
  • Le 18 Octobre 1765, naissait Augustin CORNET qui devint dès son plus jeune âge, dans la ligne de la tradition familiale, berger .
  • Le 14 Décembre 1788, à la veille de la révolution française, naissait Hubert Fuscien CORNET qui épousa en 1ère noce aussi une Thérése BLANDUREL, et en 2ème noce en 1829, notre aïeule Florence BOUCHER. Le métier de berger était occupé par plusieurs de ses frères, et le tissage à façon (chez soi) qui depuis longtemps existait dans tous les villages des environs d'Amiens prenait de l'ampleur, chaque foyer de Vaux vivait depuis déjà bien longtemps au rythme du cliquetis des métiers. Quasiment tous étaient "saiteurs" en même temps que "manouvrier" dans les fermes
  • Le 10 Février 1827 naissait Calix Prospère saiteur et journalier dans les fermes en fonction des saisons. la vie était de plus en plus difficile, il fallait exercer 2 métiers, et en plus le soir très tôt le matin jardiner son potager pour nourrir la famille. on n'avait pas un jour de répit.
Calix prospère allait être un des premiers CORNET, mais aussi un des premiers habitants de VAUX en AMIENOIS à quitter le village, et à "émigrer" vers ... la modernité... Il ira travailler à l'usine nouvellement implantée à AILLY sur SOMME, espérant une vie meilleure pour sa famille... !!

vendredi 25 mars 2011

Une vie entière sans se déplacer à plus de 10Km peut on imaginer cela ?


HAUTE VISÉE, OUTREBOIS, LE MEILLARD, BOISBERGUES, MEZEROLLES
5 très petits villages picards

La région des grands parents de Papa Prudent est très agricole,
  • On y récolte essentiellement des céréales,
  • On y élève des veaux, des chevaux, des moutons, de la volaille
A l'extérieur des villages, de très grosses fermes donnaient du travail pour tous, hommes et femmes des environs

Papa Prudent est né à BOISBERGUES, comme ses parents maternels, ses grand parents , ses arrière grands parents... etc, je dirai au moins jusqu'en 1750


Les parents de Marie Aline - la mère de Papa Prudent 
(née en 1855 à BOISBERGUES)
  • Jean Baptiste DOUILLET (né en 1833 ) était comme ses parents, né à HAUTE VISÉE Le Beau, hameau de DOULLENS
  • Prudence FAMECHON (1827 - 1865) était comme sa famille, depuis des générations, née à BOISBERGUES

  • Jean Baptiste était comme son père et certainement ses aïeux, et ses fréres berger
  • Prudence était, comme sa mère et certainement ses aïeules servante dans des fermes, au service de gros propriétaires terriens de cette riche région de Picardie

  • Jean baptiste, âgé de 21 ans, était berger à la ferme du QUESNEL, en rase campagne à la sortie de BOISBERGUES où il était domicilié, puis au GRAND MEILLARD
  • Prudence, âgée de 28 ans était domestique à la ferme du QUESNEL
..... le tout à moins de 3Km de BOISBERGUES.....


Le dur labeur d'ouvriers de ferme, ponctué par les veillée l'hiver, les fêtes religieuses, et quelques rares divertissements, La vie au village qui ressemblait à "une familles élargie"  en devait être solidaire pour essayer de se sortir de la pauvreté. les femmes assuraient l'organisation de la vie quotidienne, en plus du travail dans les fermes, et les soirées passées devant le rouet et la quenouille ont tout naturellement conduit jean Baptiste et Prudence à organiser leur vie ensemble. Les choix étaient restreints, l’avenir était tout tracé, il ressemblerai à celui que chacun connaissait depuis plusieurs générations       

Se sont ils aimés ?
certainement
.... Un petit rayon de soleil dans une vie de dur labeur....

Je me suis promenée dans cette campagne, je suis allée voir ces grandes fermes, j'ai respiré l'air de ces petits villages, je ai imaginé chacun d'eux sans moyens de transport, sans information d'ailleursJ'ai vu encore quelques chemins caillouteux et pleins d'ornières. J'ai vu des cimetières sans trace de nos patronymes, la pauvreté ne laissant pas de place pour l'achat de concession, j'ai vu ces tombes monumentales des fermiers .Pendant des siècles la vie se déroulait dans un territoire qui ne dépassait guère 8 à 10 Km

Et quand Prudence est morte à l'âge de 38 ans

Jean Baptiste s'est remarié avec Ambeline DELAIRE et s'installèrent à MEZEROLLES.... à 5 Km de BOISBERGUES où il devint agriculteur...

On imagine bien, qu'aller de temps en temps à la foire à Doullens située à moins de 10 Km, et qui se tenait régulièrement, représentait une sotie importante, on n'y aller que si besoin était pour vendre quelques produits, faire quelques achats de première nécessité, discuter "affaire"... ou rencontrer une "belle"

Photo : la ferme du MEILLARD - archives départementales -

dimanche 13 février 2011

ascendants et descendants de FERNANDE et PRUDENT


Ils eurent 5 enfants :
... Vos parents, grands parents
ou arrières grands parents ...

Pour exciter l'intérêt, j'ai commencé à reconstituer des éléments de généalogie plus concrets.
Certains ont connu Papa Prudent et Maman Fernande, d'autres en ont entendu parler, et d'autre encore, pour les générations les plus éloignées vous ne savez rien à leur propos.... Ainsi va la vie de chacune et chacun. Ce sont vos parents, grands parent, arrières grands parents, et même A-arrières grands parents (tayons en picard).

Presque 2 siècles nous séparent de Calix, Octavie, Jean Baptiste (2), Fleurine, Prudence., marie Aline .... Et pourtant, c'était hier si se situe à l'échelle du temps infini .... Et sans eux nous ne serions pas là !....

Je sais que vous ignorez (moi légalement) ce que sont devenus la plus part de nos cousins.... La vie est ainsi faite !

Mais je sais aussi quel peut être le plaisir de "renouer".








lundi 7 février 2011

Bonjour MATHEO


MATHEO

Il est né le 21 janvier 2011
à SAINT PAUL de la Réunion

Le Papa : Sébastien GONTHIER
La Maman : Gabrielle ROYNETTE

Ce sont nos cousins. sans Papa Prudent et Maman Fernande, Mathéo, ses frères et sœurs, ses oncles et tantes, son Papy...et de ce fait sa Mamy ne seraient pas réunis avec un si grand sourire.

Explication :
  • Gabrielle est une des filles d'Alain ROYNETTE
  • Alain est un des 5 enfants de Michel ROYNETTE et d'Annette
  • Michel est le fils aîné de Renée DOUILLET épouse d'Emile ROYNETTE
  • Renée est aînée des 4 enfants de Prudent DOUILLET et de Frenande CORNET
  • René et Emile avaient 4 enfants : Michel, Giséle, Claude, Colette
MATHEO, bienvenue dans notre généalogie

dimanche 6 février 2011

LUCHEUX : l'arbre aux épousailles



LUCHEUX (1) est une petite cité médiévale au riche patrimoine architectural dont le château, l'église et le beffroi. Le village se situe à 7 Km au Nord de DOULLENS, à la "frontière" du Pas de Calais.
La commune de 1200 habitants à l'époque où Marie Aline DOUILLET, la mère de papa Prudent, y vivait n'a plus actuellement que 550 habitants

En se promenant dans le village on arrive près de l'église et du monument aux morts devant un arbre remarquablement beau

" l'arbre aux épousailles"

C'est une curiosité botanique : deux vieux tilleuls emmêlés (il a été classé aux Monuments historiques en 1930).

A la sortie de l'église, les jeunes mariés, sous un drap tendu, se dirigeaient vers la place du Jeu-de-Tamis. Là se trouvent deux tilleuls soudés en un seul tronc et âgé de trois cents ans avec un creux en son centre qui forme une porte difficile à passer sans quelques étirements. Le premier des deux mariés qui parvenait à la franchir devenait, dit-on encore, "le maître du ménage".
Et les jeunes femmes ayant la taille et les épaules plus fines que leurs jeunes époux passaient en général les premières au grand dam de leurs belles-mères.

Un dicton populaire dit : "Premier passé, maître sera"

On sait que Marie Aline allait de ferme en ferme pour proposer ses services de domestique et de couturière. Est ce ainsi qu'elle a rencontré Louis MORT originaire de LUCHEUX qu'elle a épousé à BOISBERGUES en 1903 (âgée de 48 ans) . Depuis combien de temps existait leur liaison ? ... on l'ignore à ce stade des recherches... Ils se sont installés à LUCHEUX, commune à la quelle Marie Aline s'est attachée - selon les propos de maman Fernande -
Elles est DCD dans la misère à l'hôpital de DOULLENS en 1835 (à l'âge de 80 ans) Elle est enterrée à LUCHEUX, où je n'ai pas retrouvé sa tombe (recherches à approfondir)

(1) Idée de ballade pour les cousins de la région : Lucheux, petite commune touristique, qui se visite à la belle saison avec un guide conférencier

Photo : Jean Claude PLACIARD

samedi 5 février 2011

Descendance : la jeune génération


BELLES comme le jour

Elle s'appelle YSEULT,

  • Elle est née le 2 Février 2011 à 10h38
  • Elle pèse 3,130kg
  • Elle mesure 50cm
YSEULT est la fille de Julie LORGERÉ (née MINARD) et d'ALAN
YSEULT a deux petite sœurs : SIDONIE et ZOÉ
Elles sont toutes les trois "craquantes"

Explication de descendance à l'usage des cousins qui s'y "perdraient" !!

JULIE est la fille de Mireille et de Daniel MINARD (Péronne)
DANIEL est le fils de Léon MINARD et de Liane née DOUILLET (La Neuville lez Bray)
LIANE est une des 5 enfants - la "petite dernière" de Prudent DOUILLET et de Fernande née CORNET - Après - Renée, Edwige, Paul, Claude.

Bien venue à YSEULT

samedi 29 janvier 2011

Lorsqu'un village donne son nom à une famille





Prudence, Pierre, François
FANECHON....et les autres




FAMECHON


un tout petit village (actuellement 126 h, en 1880 400 h) du Pas de Calais, situé à la frontière de la Somme. (le tout étant la Picardie avant le découpage de la France en départements depuis l'an VIII (17991800)
Un petit village agricole sans particularité, comme tous ceux environnants, ou les métiers à tisser "cliquetaient" dans chaque foyer au XIIX ème et au XIXème siècle, en même temps qu'on était manouvrier, c'est à dire ouvrier agricole.

Quand on fait de la généalogie, on s'intéresse tout naturellement à l'origine des noms de famille

Prudence FAMECHON, c'est le nom de la Grand Mère de Papa Prudent (née à BOISBERGUES en 1827, et DCD aussi à BOISBERGUES en 1865), elle était domestique. Son père, Pierre François était aussi né à BOISBERGUES, le père de son père François était aussi né à BOISBERGUES (recherches en cours à poursuivre ...)

L'origine des noms de famille, pour les famille populaires remonte à 1539 (ordonnance de Villers Cottrêt par François Ier) qui fait obligation aux paroisses de tenir un registre des naissances, mariages, DC.
Auparavant le noms de famille existaient, mais n'étaient pas enregistrés et pas figés, on pouvait en changer ce qui importait, c'était le prénom qui se transmettait au fils aîné, et de même pour la mère à sa fille aînée. Pour les distinguer à l'âge adulte, on l'accompagnait de caractéristiques : physique, trait de caractère, métier, géographique ou autre : surnom ou sobriquet (Le grand, le beau, Le jeune, Douillet...) et si la personne implantée dans le village venait d'une autre commune, communément on lui donnait le mon de sa commune d'origine.

Après la révolution française, la loi du 6 fructidor de l'an II (23 Août 1794) interdit de donner un autre nom que celui inscrit à l'état civil (qui dès lors n'est plus tenu par le clergé mais par le maire de la commune, officier d'état civil). Alors là tout est figé, et permet un plus grand contrôle social.

Ceci expliquerait peut être l'origine du nom FAMECHON (village situé à 12 KM de BOISBERGUES ..... Sauf que pour le moment, je n'ai pas retrouvé de FAMECHON à FAMECHON....

Mais pourquoi se serait on appelé FAMECON,
alors qu'on était de cette paroisse ?
Ce n'est qu'après "une migration"
que le nom FAMECHON a dû apparaître

La question pour poursuivre les recherches avant la révolution dans ce cas est : Quel pouvait être leur nom au paravent à eux pauvres "bougres" laborieux, et seulement avaient ils un nom ?

dimanche 23 janvier 2011

Des cousins à l'Ile de la Réunion




Ils s'appellent ROYNETTE

Alain, (le fils de Michel et Annette)
s'est marié avec Cécilia
Une jolie réunionnaise

A l'occasion du mariage d'Arnaud, leur 2ème enfant, avec Diane Ils ont pris cette photo qui nous permets, à nous les cousins de métropole, de faire leur connaissance et d'admirer leur joli sourire
(ceux qui ont facebook peuvent aller sur mes pages et voir des photos ou mieux demander à Gabrielle Gonthier ou à Arnaud Roynette de partager avec eux)

  • Gabrielle à 26, elle est mariée et sera maman ces jours ci
  • Arnaud a 24 ans, il est marié à Diane depuis environ 1 an
  • Jason a 22 ans
  • Naomie a 16 ans
  • Alice a 13 ans
  • Gaétan a 10 ans

En haut, Cécilia et Alain (les hommes de la famille ROYNETTE ressemblent à leur père Michel, ce ne sont pas ceux qui l'on connu qui me démentiront !!!)
Ils sont venus à une fête de famille organisée à La Neuville par Gisèle il y a quelques années

Promis, juré, en 2012 Jean Claude, mon mari, et moi irons les voir, je suis très impatiente, tout comme je souhaite rencontrer bien d'autres "cousins" que je ne connais pas encore

dimanche 16 janvier 2011

PARLER PICARD

Le picard fait partie des langues d’oïl.

C’est une langue dont les origines sont communes avec celles du français.

De cette proximité entre le picard et le français vient la difficulté de reconnaître le picard comme une langue à part entière plutôt que comme « une déformation du français ».

Au départ, en Picardie, on parlait le Gaulois,

Le gaulois était un dialecte de la langue celtique. Ensuite, les romains imposèrent le latin.

  • En 1232, l'Université de Paris se regroupe en 4 nations: française, normande, anglaise et picarde.
  • Au Moyen-Age, les actes juridiques sont fréquemment écrits selon des formules de forme picarde.
  • La littérature dont de très nombreux fabliaux et chansons de geste sont déclinés en picard (chroniques de Froissart, mémoires de COMMINES…)

C’est dire que le Picard était une langue importante

Dans les campagnes au début du XXème siècle on parlait encore le picard

... et même en ville.

La langue âpre comme toute les langues d’origine Celte, a été détrônée par le français qui est devenu « la belle langue ».

Actuellement les Picards de souche emploient encore fréquemment des expressions courantes de la langue picarde sans être toujours conscient qu’elles détonnent dans une phrase pur style français !

Nos grand parent et le Picard

Papa Prudent

Il ne parlait pas, à notre connaissance le picard, et ma mère et mes tantes L'ont toujours affirmé avec un certain orgueil..... Cette langue du peuple ne pouvait pas faire partie du mode de communication de notre famille qui fièrement cherchait à s’élever socialement !

Au service de bourgeois protestants, puis d’un officier de l’armée, il parlait, c’est vrai un français remarquablement pur, et il l’écrivait dans un style impeccable…

Pour ma part, je ne crois absolument pas, contrairement à ce que l’on répétait en famille, qu’il ne connaissait pas le picard. Ca me semble tout à fait invraisemblable. Je suis certaine que, considérant son origine dans un tout petit village de la campagne éloigné des ville, non scolarisé, Avec une éducation dans sa jeunesse faite au milieu de sa famille de BOISBERGUES, microsociété familiale de gens illettrés (il ne savent pas signer les actes d’état civil) et de sa mère travaillant de ferme en ferme comme couturière, lui même gardien de bestiaux dans les fermes, il ne pouvait que s’exprimer en Picard. Je me suis promenée dans ces tout petits villages éloignés en pleine campagne, et cela m'a confortée : Papa Prudent comprenait et parlait sa langue maternelle picarde, ce n’est pas possible autrement…mais ses enfants n’en ont jamais rien su, et n’ont jamais tenté de le savoir, la règle à la maison c’était de s’élever un peu dans la société de l’époque et toute leur énergie éducative était tournée dans ce sens.

Maman Fernande

Elevée à l'orphelinat Saint Charles à Amiens dès l'âge de 4 ans. Eduquée de manières extrêmement rigide, et très dures, préparée dès son enfance à devenir domestique au service de "grandes familles", il est certain quelle ne connaissait pas le picard. Du reste elle nous reprenait avec sévérité dès qu'un terme familier nous échappait

Maintenant le picard est remis à l'honneur

Le picard s'apprend à l'université d'Amiens, les conteurs patoisants sont à nouveau sollicités, Le Conseil Général a lancé une opération qui consiste à doubler en picard les pancartes à l'entrée des communes.

Photo prise sur internet : le président du Conseil Général, C. MANABLE inaugurant la 1ère plaque en Picard

mercredi 12 janvier 2011

GENEALOGIE: L'INSTRUCTION DES ENFANTS

GENEALOGIE: L'INSTRUCTION DES ENFANTS: "'Les contractants et les témoins on déclaré ne savoir signer' Cette phrase on la retrouve en bas de quasiment tous les actes au 18 èm..."

L'INSTRUCTION DES ENFANTS








"Les contractants et les témoins on déclaré ne savoir signer"

Cette phrase on la retrouve en bas de quasiment tous les actes au 18 ème siècle, et encore très fréquemment à la fin du 19 ème siècle. Les actes d'état civil sont parfois difficiles à déchiffrer, et constellés de fautes, y compris dans l'orthographe des noms propres.

Aller à l'école va de soi...

Pour nous, en France, actuellement aller à l’école va de soi, ne pas travailler avant 16 ans, va de soi. Ce n'était pas le cas aux siècles derniers, même après la promulgation de lois sur l'obligation scolaire.

Selon les révolutionnaires de 1789, notamment selon CONDORCET

"L’ enjeux primordial de l'éducation est de donner une culture à l'ensemble des citoyens, qui une fois éclairés, ne tomberont pas dans le piège d'une vie entièrement orientée vers la satisfaction des besoins énormes de main d'œuvre du système de production ou vers le culte"

MAIS

On avait trop besoin des maigres salaires que rapportaient les enfants pour nourrir "toutes les bouches". Dans le cas de nos familles souches tous vivaient à la campagne avec un double métier : les champs et le tissage (à façon) à domicile. Il y avait trop à faire pour "perdre du temps". A 11 ans d'après les premiers recensements de 1836 les petits garçons étaient "saiteur, c'est à dire tisseur.

Au recensement de 1872,

34% des habitants d’Havernas ne savent ni lire, ni écrire et 10% savent lire seulement.

Sur les actes d'Etat Civil il est souvent annoté "a déclaré ne savoir signer"

§ Dès 1816, une ordonnance institue que « chaque commune doit pourvoir à l’instruction primaire, et « les indigents doivent la recevoir gratuitement », mais l’état ne vote pas de crédit.


En Picardie,

la guerre entre l'instruction dispensé par les cléricaux

et

l'instruction publique a duré très longtemps

. Chacun revendique, souvent avec beaucoup d'acharnement son existence que ce soit au niveau local qu'au niveau national, bien fondé de son implication dans l'accès à l'instruction. A Amiens, les luttes ont été virulentes.

§ L’instruction primaire reste à la charge et au bon vouloir des communes qui sont responsables du recrutement de l’instituteur, de son traitement et du local qui sert d’école.

l’L'Etat va réglementer l’instruction. La loi Guizot de 1833 amènera notamment chaque commune à se doter d’une école.

Ces petites écoles sont généralement réservées aux garçons.

En 1842, à HAVERNAS

On compte 80 élèves en âge scolaire : 70 vont à l’école en hiver et 20 en été, car le travail aux champs nécessite toutes les énergies de chaque foyer : il y a la moisson, la récolte des pommes de terre…

Le Certificat d'Etudes primaires fut institué par la circulaire du 20 août 1866, mais au XIXème siècle très peu d'élèves avaient leur certificat d’étude, et rares étaient ceux qui poursuivaient des études au delà, et jamais chez les gens modestes.

§ Les lois Jules Ferry de 1881 rendent l'école vraiment laïque, obligatoire et gratuite. La loi instaure un enseignement obligatoire de 6 à 13 ans l.Il aura fallu encore bien des années avant que tous les enfants soient scolarisés, après des journées harassantes de 12h et dans les fabriques, des cours étaient donnés aux enfants qui, fourbus ne s'y rendaient pas.

Un Picard ministre de l'enseignement

En 1887 René GOBLET est ministre de l'éducation sous la présidence de Jules GREVY. Son nom est un peu passé dans l'oubli, et pourtant ce fut un ardent défenseur de l'instruction pour tous, et on lui doit les avancées de l'école publique mais aussi des universités.

D'actualité : ATTENTION

En france suppressions de
- 8.700 postes en 2007,
- 11.200 en 2008,
- 13.500 en 2009,
- 16.000 en 2010,
-17 000 prévus pour 2011 n et 20 000 pour 2012

Faites le calcul. Peut on brader un système éducatif égalitaire, et donc l'avenir de notre jeunesse, et à nouveau comme aux siècles précédents creuser des écarts d'instruction et de culture alors que la France a besoin de toutes ses forces manuelles et intellectuelles pour se maintenir dans un équilibre mondial ?

Nos grands parents Papa Prudent et Maman Fernande se sont privés pour envoyer tous leurs enfants à l'école, leur donner de l'instruction, un métier..... Quid des générations à venir ?